RONAN ONE MAN BAND

 

Concert dans le cadre de Bars en Seine la programmation OFF du festival Blues sur Seine

Pas de tape-à-l’œil, peu d’effets, Ronan le solide gaillard qui entre en scène, favoris, brosse et yeux gris sombre dans un visage ferme et carré lui donnant l’allure d’un loup, recherche le cœur du blues : l’intensité par la maîtrise, l’émotion par la simplicité.

Patiemment, discrètement, presque sans promotion, le compagnon du blues breton (France) s’affirme année après année comme incontournable sur la scène blues française. Peu de présence médiatique, Ronan est dans son atelier, son studio, son foyer plutôt que sur les radios : quand il apparaît sur scène, le grand public, le plus souvent, l’ignore encore – mais un concert suffit à faire de lui une évidence, un souvenir qui ne s’effacera pas. Tous les festivals francophones, de Cognac au Buis, le demandent; Left Lane Cruiser, James Leg, Scott H. Biram réclament ses premières parties et sa calme amitié backstage.il a également propagé la bonne parole, sur des festivals en suisse, en Belgique, en Italie (pour une tournée marathon de19concerts en 21jours), en Espagne et a eu l’honneur de fouler la scène du Orpheum Theatre de Memphis, en tant que finaliste (et seul représentant Européen) du Memphis International Blues Challenge 2019.

Même simplicité épurée, même goût de la qualité discrète dans ses cigarbox guitars, dont il est l’un des pionniers en France, bien avant la mode actuelle – et surtout dans sa musique, un travail de one-man-band blues, guitare, percussions retenues, un peu d’harmonica, voix grave raclant dans la gorge sans perdre sa profondeur, où chaque élément se fond sans hiatus, comme les pièces ajustées d’un maître ébéniste.

Ronan prend le temps d’installer son blues, note par note, mot par mot, avec chaleur, avec humilité, en confiance avec le public. Ses morceaux s’étirent sans lasser, explorant le riff, le son, les sculptant comme au ciseau et au rabot ; son hill country inspiré des McDowell, Burnside & Kimbrough en prend des allures de swamp blues. Leur flot lent, mississippien, se fait irrésistible, craquant les digues, entraînant pieds et têtes.

 

 

 

 

 

Liens : 

 

https://ronanonemanband1.bandcamp.com/releases

 

 

http://ronanonemanband.wixsite.com/ronan-omb/music

 

Critique album «Lonesome Wolf» :

 

https://polarjazzblues.wordpress.com/2018/03/19/ronan-le-loup-solitaire/